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Photo du rédacteurLéa Moreau

"Mourir peut attendre" : la dernière révérence de Daniel Craig qui divise

L'impatience est retombée hier dans les salles de cinéma en France : le dernier opus de James Bond, Mourir peut attendre, est sorti ! Entre cascades, retrouvailles et bagarres en tout genre, que vaut réellement ce film tant attendu par un public déjà divisé ?



Le plus célèbre espion de la Reine revêt son costume pour une dernière mission. Une dernière mission retardée par le Covid-19, qui a conduit les fans à s'interroger sur le devenir du personnage britannique.


En deux mots, on retrouve notre héros - laissé six ans en arrière dans Spectre - en Jamaïque, où il coule des jours heureux. Des jours heureux qui s'avèrent de courte durée quand un de ses amis de la CIA, Félix Leiter, le contacte pour sauver un scientifique. Sur sa route, il retrouve ses anciens ennemis et doit affronter plusieurs péripéties. Rien de neuf ! Néanmoins, cela n'est pas une partie de plaisir pour le MI6 qui ne souhaite pas le retour de James Bond, et surtout la nouvelle agente 007.


Les femmes prennent le pouvoir


Le mouvement #MeToo n'a pas seulement influencé le monde politique, mais aussi celui de l'audiovisuel. Depuis plusieurs semaines, voire des mois, les spéculations ont fusé quant à l'identité du prochain James Bond. Tom Hardy, Tom Holland, René Jean-Page ou encore Luke Evans, tous étaient plus ou moins pressentis pour incarner son successeur. Néanmoins, le matricule 007 est revenu à Lashana Lynch.

Lashana Lynch, nouvelle 007

L'actrice est ainsi devenue un symbole de l'inclusivité, non seulement des femmes, mais aussi de la communauté afro-britannique dans les blockbusters. Marquant un changement dans l'ère de l'agent 007 toujours interprété par un homme, elle forme un duo très étonnant avec James Bond.


L'autre touche féminine du film revient à Ana De Armas - déjà aperçue aux côtés de Daniel Craig dans le film A couteaux tirés - qui incarne une des alliées de l'espion. Elle nous fait vaguement penser à une James Bond Girl dans une séquence à Cuba où elle enchaîne les acrobaties. Dommage que son personnage ne soit pas assez développé...


Les femmes ne lui volent pas la vedette, mais on peut, sans difficulté, s'apercevoir que Bond a pris un coup de vieux.



Fini le 007 des temps anciens


Pendant les 2h43 qu'a duré le film, ce volet nous fait découvrir les quatre coins de la planète, en passant par Cuba, le Japon, l'Italie ou encore l'Angleterre. Il nous offre des scènes de cascades spectaculaires, des courses poursuites plus folles les unes que les autres et des gadgets tout aussi surprenant que les précédents.


Léa Seydoux aux côtés de Daniel Craig

Cependant, l'action n'occupe plus LA place importante du film. Faites place maintenant à un James Bond doté de sensibilité ! Fini le caractère macho du personnage : les James Bond Girl ne sont plus des femmes-objets. Fini son caractère froid et distant.



Le réalisateur Cary Joji Fukunaga nous montre un James Bond fragile et romantique aux côtés de Léa Seydoux. Ce qui est étonnant, c'est l'importance donnée à cette romance qui surpasse les enjeux politiques et l'intrigue du film.


On observe alors une autre facette du personnage qui peut décevoir certains fans - attachés à ce mythe du héros - mais qui lui donne un cœur, et un vrai.



Un méchant invisible


Le méchant de Spectre, Ernst Stavro Blofeld, est de retour. Mais en prison ! Qui est alors le rival de Bond ? La question se pose pendant toute la première partie du film, jusqu'à ce que l'on découvre l'homme masqué, qui réapparaît au bout d'1h20.


Qui refuserait de jouer le méchant dans un James Bond ?

Rami Malek, interview à Première


Rami Malek, alias Lyutsifer Safin

Rami Malek, oscarisé pour avoir joué Freddie Mercury dans Bohemian Rhapsody, endosse le rôle du vilain, nommé Lyutsifer Safin (la recherche était poussée...). Il incarne un ancien assassin de Spectre, devenu terroriste. Enfant tourmenté dont la famille a été assassiné par le père de Madeleine Swann, il lui voue une haine farouche et créer une arme capable d'anéantir l'humanité en utilisant l'ADN des individus.


Malgré une interprétation splendide, le personnage reste inconsistant. La scène d'introduction était plutôt très inspirante : une personne masquée qui arrive à survivre après plusieurs coups de feux ! Mais c'est tout. Il allie les anciens de Spectre à sa cause, et même quand celle-ci est perdue, il reste planté là. Un méchant très décevant qu'on oubliera vite.



Daniel Craig en a donc bel et bien fini avec son rôle qui lui collait à la peau depuis plus de 15 ans, mais une nouvelle page s'ouvre pour ce personnage de Ian Fleming, incarné par plusieurs pointures du cinéma britannique. Amazon reprend les droits de la franchise, ce qui réserve quelques surprises avec - supposons-le - l'arrivée d'autres matricules...

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