Qui aurait pensé qu'une série sur les échecs soit aussi prenante et ait un tel succès ? En faire le scénario principal d'une série, c'est le défi osé qu'a relevé Scott Frank, le réalisateur de la dernière série Netflix Le Jeu de la Dame. Adaptée du roman du même nom de Walter Tevis, cette mini-série risque de vous rendre accro aux échecs.
Pendant 7 épisodes, nous allons suivre l'ascension de Beth Harmon dans le monde des échecs. Dès ses 9 ans, elle est placée dans un orphelinat après avoir perdu sa mère dans un accident de voiture. C'est à ce moment-là qu'elle va développer une addiction pour les pilules qui lui sont fournies chaque jour à l'orphelinat. Mais une autre addiction va naitre chez Beth : les échecs, qui va rapidement devenir sa plus grande ambition, être la meilleure joueuse d'échecs du monde.
Pour y parvenir, Beth devra faire face à de nombreux défis autant professionnels que personnels. Entre son addiction pour la drogue, sa solitude, les préjugés auxquels elle doit faire face, elle tente de s'affirmer dans ce monde exclusivement masculin.
Rendre le jeu d'échecs captivant et élégant n'est pas une chose facile. Mais grâce à la talentueuse Anya Taylor-Joy, dont le jeu d'acteur est envoûtant, le défi est réussi. En effet, elle parvient à exprimer tellement d'émotions grâce à son regard : la vulnérabilité, le doute et la fureur de son personnage.
De plus, il faut savoir que pour rendre les parties d'échec le plus réaliste possible, un professeur d'échec, Bruce Pandolfini, et l'un des meilleurs joueurs, Garry Kasparov, ont imaginé les 350 parties d'échecs présentes dans la série !
Enfin, on peut souligner la photographie incroyable de la série. Les couleurs évoluent au fur et à mesure des épisodes : l'atmosphère terne de l'orphelinat laisse place à des couleurs vives.
En 7 épisodes, Le Jeu de la Dame nous fait redécouvrir -ou découvrir- les échecs et nous donne envie de ressortir le vieux plateau en bois qui traîne au grenier.
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