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Photo du rédacteurManon Bellahcene

All of Us Are Dead : une vive envie de survivre

All of us Are Dead, la série horrifique sud-coréenne sortie le 28 janvier 2022 sur Netflix, n'a pas laissé de marbre le public ! Réalisée par Cheon Seong-il, elle aborde le scénario d'une apocalypse zombie dans un lycée. La série est en réalité une adaptation du webtoon Now at Our School de Joo Dong-geun.


Après le carton de la série américaine The Walking Dead (2010), Netflix s'est essayé à la réalisation de séries ayant pour trame principale l'invasion zombie.



Dernier Train pour la Mort


En 2019, Netflix crée Kingdom, une série américano-sud-coréenne. Les événements se déroulent pendant la période Joseon, lors de laquelle une peste s'abat sur un royaume et décime la population. La série fait également drôlement penser au manga à succès High School of the Dead, sorti en 2007, initialement inventé par Daisuke Saito, disponible à l'époque sur Dailymotion. Même scénario : un groupe d'élèves tente de survivre à une apocalypse zombie.


Changement d'époque, mais pas de pays avec All of us Are Dead. Sous ses airs de Shojo, la série prend un violent tournant lorsqu'une élève du lycée contamine ses camarades en les mordant ou en les griffant. Panique totale, le lycée se transforme en marée humaine d'étudiants prêts à tout pour échapper à leurs camarades, devenus cannibales. Parmi ces centaines d'étudiants, un groupe se forme. Parmi eux, les deux personnages principaux : Lee Cheong-san, fils de restaurateurs, ami d'enfance et voisin de Nam On-jo, fille d'un chef d'équipe des urgences.


© Netflix

Les premiers épisodes nous font pénétrer dans une atmosphère coréenne légère et innocente, celle de la vie quotidienne des jeunes gens qui se chamaillent avec leurs parents pour terminer leurs assiettes, les taquineries entre camarades, les jeux d'enfants, les sorties entre amis, déterminer son meilleur profil, sa meilleure coupe de cheveux, tout ce qu'il y a de plus banal dans la vie de lycéens.


Néanmoins, au fur et à mesure, nous découvrons un aspect méconnu et très sombre de la réalité des jeunes gens, à savoir grossesse cachée, précarité et la dure réalité du harcèlement au sein d'un établissement scolaire. Violences psychologiques et physiques, chantages, manipulations, certains groupes malfaisants sévissent et perdurent dans l'univers idyllique des jeunes lycéens. Les agresseurs -- généralement protégés, car parfois craints par les parents, directeurs et/ou professeurs -- laissent une tache indélébile dans l'esprit des élèves victimes.


( © Netflix)

Les tourments psychologiques dus aux difficultés que peuvent rencontrer ces jeunes adolescents sont révélés au grand jour. Tous ces aspects s'accentuent et s'accélèrent lorsque leurs vies sont menacées.


La série dénonce la complexité des différentes personnalités mises à l'épreuve sous la panique et sans personne majeure pour encadrer le groupe d'élèves.



Des interrogations apparaissent : devrais-je sauver ces élèves qui me harcèlent sans cesse ? Devrais-je sauver mon harceleur de ces zombies ? Prendrais-je le risque de cohabiter avec des personnes que je n'apprécie pas ?


Les caractères se révèlent, entre véritable héros et lâche, le groupe d'étudiants sera sans cesse chahuté et perturbé, soit par les zombies qui tentent de les dévorer ou entre eux. La cohabitation dans les salles de classe devient difficile, entre la faim, la soif et la peur. Certains capitulent et se transforment en véritables serial killers.



La science-fiction post-covid


( © Netflix)

Une particularité définit cette série qui prend un tournant étonnant vers le genre de la science-fiction. En effet, le virus zombie s'avère avoir un variant : celui-ci viendrait immuniser l'hôte, le rendant imperceptible par les zombies. Il serait doté de capacités auditives remarquables et d'une force surhumaine.


Yoon Gwi-nam, la brute du groupe des harceleurs devient mi-humain, mi-zombie. Après avoir pris conscience de ses pouvoirs, celui-ci ne voit que par la vengeance et souhaite arracher l'œil de Lee Cheong-san, ce dernier lui ayant arraché le sien par légitime défense lors d'un combat à mort.



Cet aspect aurait pu être considéré comme too much à l'époque où le Covid ne faisait pas partie de notre quotidien. Aujourd'hui, dans une époque où un virus peut venir perturber le quotidien paisible et où toutes mutations du virus est à envisager, ce côté surhomme ou ''surmonstre'' devient tout à fait envisageable et plausible.



Une saison 2 est en cours de préparation et est vivement attendue.

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