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La série signée Gucci et Van Sant : on en a pensé quoi ?


M!NEWS a regardé pour vous les sept épisodes de la collaboration entre Alessandro Michele, directeur artistique de l’iconique Gucci et Gust Van Santo, réalisateur américain primé. Du 16 au 22 novembre, cette formidable rencontre entre mode et cinéma, a offert plus qu’une série esthétique ou une collection paradoxale entre excentricité, neutralité, chic et confort ; mais un véritable poème d’images.


La caméra est braquée sur une porte ouverte qui donne sur une cour extérieure. De la végétation y a fait son nid, un ciel bleu, les rayons du soleil nous brûle presque la peau à travers notre écran. La caméra recule, toujours un peu plus, nous donnant à voir l’architecture d’une vaste maison à la décoration méditerranéenne. La caméra se promène de pièce en pièce, telle une véritable maîtresse de maison. On rencontre ainsi divers protagonistes au look sophistiqué. Puis une chambre, un lit, un pied, une peau : celle de Silvia Calderoni qui se réveille tout doucement. C’est le début d’une longue ballade dans Rome avec elle et une caméra lente, qui prend le soin de décortiquer chaque détail.



L’androgyne Silvia Calderoni est envoûtante. On suit son quotidien tantôt au sein de sa collocation farfelue, tantôt lors de son audition au théâtre.


Le premier épisode est muet, il n’a ni voix, ni paroles. Seuls les sons des talons sur le plancher, des instruments joués par le groupe de rock ou des bruits du quotidien, rythment le récit.


Il y a davantage de dialogues dans les épisodes suivants mais avec parcimonie. C’est ce qui est le plus énigmatique : il n’y a que des fragments de phrases, de discussions. Des fragments d’émotions aussi, sans véritables explications. Beaucoup de plans simples et longs, s’éternisant sur les actions de Silvia ou des autres protagonistes. Puis les situations sont soit complètement psychédéliques, soit tout ce qu’il y a de plus banales. Le monde créé par Michele et Van Santo est atypique. Mais très esthétique : épuré, minimaliste, mesuré.


Parce que ce monde sert de vitrine à la nouvelle collection du chef d’orchestre de la marque italienne. Cette collection y est même omniprésente : on la retrouve à chaque coin de rue, sur le dos de passants, de danseurs, ou de personnes lambdas accoudées à la table d’un café.


Elle a du caractère : des formes, des imprimés différents et entassés les uns sur les autres, beaucoup de couleurs vives. Des lunettes gigantesques, aux montures exagérées.


Des stras et des paillettes, des explosions de sequins. C'est un cocktail mélangeant modernité et vintage : des sweat-shirts satinés, des baskets colorés, mais aussi des mocassins vernis et des looks tout droit sortis de Wood Stock. Alessandro Michele a défait les codes de la mode, laissant l’art être le seul vêtement universel. Des hommes aux robes fleuries, Silvia en costume trois pièces. Tout est construit autour de la déconstruction, justement.


Le plus important n'est pas de parler, mais de faire passer ses émotions. Et lorsque l'on parle, c’est pour susurrer des mots doux à son amoureux à travers un interphone ou pour parler de la complexité du monde. Chaque mot a un sens.


La parole passe aussi par l’écrit, lorsqu’une femme charismatique aux longs cheveux roux dépose un peu partout dans un shop, des morceaux de poème. Parce que tout est poésie et philosophie. Souvent monotone, «Ouverture of Something that never Ended» nous laisse interpréter, ressentir librement. Nous inspire, aussi.


Les deux passionnés nous ont concocté une surprise par épisode, en amenant des artistes au talent formidable. On y retrouve le philosophe Paul B.Preciado, Arlo Parks musicienne britannique,... Et des stars mondialement connues comme Harry Styles, Billie Eilish, Florence Welch ou Lu Han. En visionnant les premiers épisodes, impossible de ne pas tomber sur la montagne de commentaires réclamant Harry Styles.


Tous veulent le voir et l’entendre : ils sont devant leurs écrans uniquement dans ce but. Mais une fois que l’épisode du chanteur plébiscité est passé, le ton change : les gens restent pour la collection et les plans d'une beauté qui fait du bien en ces temps troublés.


Evidemment, on vous laisse vous faire votre propre avis ! Si vous avez raté les épisodes, n'ayez crainte : ils sont tous disponibles sur la chaîne Youtube de Gucci. Ne nous remerciez pas.

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