William Schofield (joué par George MacKay)
Chers lecteurs, nous nous rendions pour vous ce week-end dans les salles obscures. Après de nombreuses hésitations entre Les filles du Docteur March de Greta Gerwig et le nouveau film de Sam Mendes, nous avons finalement opté pour ce second choix, intrigués par sa fameuse réalisation en plan-séquence. On vous parle donc tout de suite du film 1917, gagnant du Golden Globes du meilleur film.
En plus d’un casting secondaire cinq étoiles - on retrouve notamment Colin Firth (Bridget Jones), Mark Strong (Kingsman), Benedict Cumberbatch ou encore Andrew Scott (Sherlock) – les deux personnages principaux sont incarnés par deux acteurs plus que prometteurs, George MacKay et Dean-Charles Chapman. Leur jeu d’acteur poignant (qui a nous a fait lâcher une petite larme…) nous embarque directement dans une histoire au scénario plutôt simple mais efficace.
Retour en 1917, durant la Première Guerre Mondiale, en France. La guerre fait rage depuis trois ans déjà. Nous allons alors suivre l’histoire de deux soldats britanniques, Schofield et Blake, qui se voient confié une mission presque impossible… (Se serait-on trompés de film ?). Ils ont pour ordre de porter un message à une autre compagnie pour la prévenir qu’elle risque d’être décimée par les allemands, ces derniers prévoyant de leur tendre un piège. Blake accepte tout de suite la mission, il se doit de sauver son frère qui fait partie des 1 600 soldats menacés. Leur mission se complique quand on leur annonce que la compagnie alliée est positionnée 14km plus loin sur la ligne de front. Ce n’est pas tout: ils n’ont que 24 heures chrono pour y arriver… À l’aube, il sera trop tard. Ils n’ont alors d’autre choix que de passer par le fameux no man’s land, lieu de tous les dangers. Que leur réserve le no man’s land ? Seul le visionnage du film vous le dira…
Sam Mendes, le réalisateur, peut de son côté se féliciter d’avoir réussi son défi de plan-séquence, une technique cinématographique qui consiste à tourner l’action en une seule fois, sans cut et sans montage. Même si en réalité, le film n’est pas un énorme plan-séquence mais plusieurs, montés ensemble. Mais on ne va pas vous mentir, on ne l’a presque pas remarqué tant l’illusion est parfaite. Je vous conseille de regarder les vidéos Behind The Scenes du film (après avoir vu le film, c’est mieux). On se rend ainsi vraiment compte du défi que constitue la réalisation en plan-séquence. Cet effet crée une immersion des plus totales dans le récit : nous ne sommes plus spectateurs mais bien acteurs de l’action. On se retrouve alors au cœur de la guerre. Les actions et les temps morts s’enchaînent si bien que le réalisme des scènes semble indéniable.
Pour les amateurs de film de guerre autant que pour ceux que ce genre n’attire pas, cette opération suicide s’avère vite être exaltante, le temps passe trop vite pour nous comme pour nos deux héros. Nous sommes tous embarqués dans cette aventure et dans l’action tant la performance des acteurs et la qualité de la réalisation frôlent la perfection.
Le film de Sam Mendes est d’ores et déjà annoncé comme grand favori de la course aux Oscars avec sa dizaine de nominations, notamment dans les catégories du meilleur film et du meilleur réalisateur.
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