Le monde de la mode a toujours été dominé par des nombreux diktats de « perfection ». Des mannequins à la beauté taillée à la perfection. Dans l’esprit commun le plus connu est le diktat de la maigreur pour les femmes. Beaucoup de mannequin femmes l’ont dénoncé, notamment l’ancienne mannequin Victoire Maçon Dauxerre, dans son livre « Jamais assez maigre, journal d’un top model ».
Elle y raconte comment elle est tombée dans l’anorexie, l’obsession de la maigreur et sa descente aux enfers. Désormais l’industrie de la mode a l’obligation de ne plus employer des mannequins jugés « trop maigres » avec la loi santé 2016. Les mannequins doivent fournir un certificat médical indiquant leur indice de masse corporelle. Une évolution encourageante pour ce monde rude.
Hormis l’oppression de la maigreur, la mode s’articule autour de nombreux critères, pourtant depuis quelques années certains mannequins sortent de ces moules et font rayonner leur beauté singulière. Cette « fashion revolution » commence avec Del Keens, qui dans les années 90’s, devient le premier mannequin dit « moche ». Plus tard, il créa sa propre agence de mannequin aux profils atypiques.
Le modèle Winnie Harlow incarne le changement, elle passe d'enfant humilié à un mannequin reconnu. Atteinte de Vitiligo, sa différence a fait sa force. Elle a réussi le pari fou de briser les codes de peaux lisses et nettes. Aujourd'hui, elle a une communauté de 7,6 millions d'abonnés sur Instagram et a permis a beaucoup de personnes d'assumer leur particularité physique.
La révolution continue avec l’apparition de mannequins transgenres comme Valentina Sampaio, qui est le symbole d’une bataille vigoureuse contre un système ancré depuis des années dans une ambiance sectaire. Ce mannequin qui a fait la une de Vogue en 2017 a rejoint la prestigieuse marque de lingerie « Victoria’s Secret », connu pour ses défilés majestueux mais également pour sa sélection rude.
Les mannequins qui ne concordent pas avec les attendus de beauté émergent partout dans le monde, comme Han Hyun-Min, le mannequin métisse qui a retourné la Corée du Sud.
L’engagement de ces modèles dépasse le monde de la mode en dénonçant des problèmes de fond. Ils utilisent leur image pour mettre en lumière des choses qui dérangent. Han Hyun-Min, mannequin noir est un véritable contraste avec la situation des personnes noires en Corée du Sud. Victime de racisme, aujourd’hui il foule les podiums de Séoul.
Les mannequins mettent en lumière les minorités comme la chanteuse Yseult qui a été mannequin pour la marque Asos.
Cette marque tente d’orienter son image vers une image plus naturelle avec des mannequins « pulpeuses » et en laissant les petits défauts corporels comme des cicatrices ou des vergetures. D’autres noms pourraient être cités comme Daphne Selfe, mannequin de 83 ans, ou encore Moffy, mannequin atteint d’un strabisme.
Le monde de la mode reste dominé par des mannequins a la beauté presque numérique, néanmoins les beautés atypiques apparaissent et nous en sommes ravis.
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