La fête approche et pour l'occasion, les recommandations d'aujourd'hui auront un aspect particulier. Après vous avoir présenté les meilleures séries et jeux vidéo d'horreurs, nous nous attaquons aux films. Mais pas n'importe lesquels. Âmes sensibles s'abstenir !
Faut-il pousser l'expérience horrifique à son paroxysme ? Faut-il se pousser au traumatisme ? Chacun son degré de sensibilité à l'horreur, mais l'antre de l'horreur intéresse certains curieux qui cherchent à explorer les aventures possibles à expérimenter de manière extrême.
Martyrs, Pascal Laugier (2008)
On peut remercier Pascal Laugier pour en avoir traumatisé plus d'un avec le film Martyrs, réalisé en 2008 ! L'histoire du film est assez improbable et peut s'avérer être une concentration de malheur de la vie.
Après avoir été séquestrée dans les années 70 dans un endroit peu commun, Lucie tombe sur l'un de ses bourreaux, quinze ans plus tard. Elle l'exécute froidement, lui et toute sa famille. Choquée, elle sera rejointe par son amie Anna. Lucie est alors victime d'hallucinations très angoissantes et cauchemardesques d'une entité qui la traque. Le film prendra un tout autre tournant lorsqu'elles feront la découverte d'une jeune femme séquestrée dans la maison du bourreau de Lucie.
Tout le film s'intéresse à la notion de "martyr" (NDLR : "témoin" en grec), afin de pouvoir soumettre un témoignage de ce qu'il y a après la mort, tout en passant par des états de souffrance et douleurs différentes.
Le film est difficile à regarder. L'ambiance est glaçante et peut facilement s'avérer être désagréable et insupportable. Jonché de scène où des lames effleurent des zones sensibles, le film montre un épiderme constamment menacé par une lame.
Néanmoins, le fait d'éprouver de vives émotions est l'affirmation univoque que le film est réussi. Martyrs est une expérience particulière : le film ne vous fera pas rire aux éclats, mais il vous transportera dans une diégèse horrificodramatique et ne pourra pas vous laisser insensible aux mésaventures cauchemardesques de Lucie et Anna.
The Human Centipede, Tom Six (2008-2009)
Accrocher vos ceintures, le virage risque d'être brutal. Impossible de ne pas inclure le phénomène The Human Centipede I, écrit, produit et réalisé par le néerlandais Tom Six, en 2008. Le premier opus était une bonne entrée en matière dans l'environnement crasseux dans lequel Tom Six veut plonger les téléspectateurs.
Trois touristes vont faire l'objet d'une expérience sinistre et fantasmée par un chirurgien allemand renommé, Dieter Laser. Ils seront alors liés afin de créer un seul et même système digestif. Le film viendra suivre au fil des jours l’expérimentation et ses avancées, sans épargner le téléspectateur des difficultés que rencontrent les protagonistes torturés.
The Human Centipede II, sorti en 2011, est beaucoup plus trash dans sa manière d'amener l'expérience.
Un jeu de mise en abyme vient faire naître le fantasme du mille-pattes géant, des suites du visionnage de The Human Centipede I.
Martin Lomax (joué par Laurence R. Harvey), un quarantenaire handicapé mental au physique repoussant, a la cassette du film entre les mains et se retrouve totalement obsédé par le projet du chirurgien allemand. Le film est en noir et blanc, pour moins choquer. Mais cela ne vous épargnera pas de toute l'horreur psychologique que déversent les scènes du quotidien chaotique de Martin, vivant chez sa mère.
Vous ne serez pas non plus épargnés de l'horreur pure et dure lorsque Martin aura le déclic de commettre l’irréparable, en réalisant son fantasme du mille-pattes humain. Un mille-pattes humain qui, cette fois-ci, ne sera pas confectionné par les mains habiles d'un professionnel en médecine. Résultat : des scènes d'une immondice record. Rares sont ceux qui parviennent à aller jusqu'au bout.
The McKamey Manor
La série documentaire néo-zélandaise Netflix Dark Tourist nous a offert un beau témoignage sur le McKamey Manor aux États-Unis dans le Tennessee.
Le concept de l'attraction se base sur la survie horrifique extrême. Russ McKamey est le créateur de cette attraction mystérieuse. Il ne tient pas à dévoiler les actions exactes de l'opération, mais de ce que l'on en sait, l'attraction peut prendre fin seulement si la personne abandonne, ou après avoir atteint la durée maximale de huit heures. Huit heures d'éventuelles tortures physiques et psychologiques.
Un document doit être signé avant de vous jeter dans le grand bain. À savoir que l'attraction se passe dans la propriété de Russ McKamey, ce qui lui donne un certain nombre de droits. Pour plus d'informations, le journaliste David Farrier consacre une partie de son dernier épisode à l'attraction dans le documentaire Dark Tourist disponible sur Netflix.
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